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Rééducation visuelle

Qu'est-ce que c'est?

Un programme de rééducation visuelle optométrique est un plan de traitement ayant comme objectif de corriger ou améliorer certaines dysfonctions liées au système visuel. Les conditions visées comprennent, sans s'y limiter, certains strabismes, l'amblyopie, les problèmes accommodatifs, certaines dysfonctions oculo-motrices et des faiblesses dans les habiletés visuoperceptuelles motrices.

Principes de rééducation visuelle

Ces informations vous seront utiles si vous entreprenez le programme de rééducation visuelle.

I. Sur quoi agit la rééducation visuelle ?

 

La rééducation visuelle en optométrie travaille sur le développement des compétences visuelles, entre autres :

 

1. Les poursuites visuelles. La capacité de suivre efficacement avec les yeux un objet en mouvement, c’est-à-dire avec souplesse, précision et sans effort. Il doit être possible d’effectuer cette action tout en pensant, parlant, lisant ou en écoutant. Cette capacité de poursuite est utilisée pour suivre une balle ou une personne, pour guider un crayon pendant l'écriture, pour lire des symboles sur des objets en mouvement, etc.

 

2. Les saccades visuelles. La capacité de diriger les yeux sur une série d'objets immobiles rapidement, avec les deux yeux, et en même temps savoir ce qu'est chaque objet. C'est une compétence utilisée pour lire les mots de gauche à droite, additionner des colonnes de nombres, lire des cartes, etc.

 

3. L’accommodation. La capacité de changer rapidement son attention de distance, sans flou, entre ce qui est loin et proche, le répéter sans effort et en même temps comprendre les symboles ou objets vus. Cette capacité est utilisée pour copier à partir d'un tableau, conduire en regardant la route et en vérifiant le compteur de vitesse, lire un livre et regarder un écran de télévision situé de l'autre côté de la pièce, etc.

4. La coordination binoculaire. La capacité des yeux à travailler en équipe. Cette compétence devrait fonctionner adéquatement pour qu'il n'y ait aucune interférence entre les deux yeux. Sans elle, l'individu aura tendance à mal capter l'information provenant d'un œil ou de l'autre. Cette interférence dans l'information d'un œil et l’autre réduit la compréhension et la vitesse de lecture, augmente la fatigue et la distraction, et réduit la capacité d'attention. Un bon travail d'équipe permet une vision efficace et favorise les apprentissages.

5. La conscience périphérique. La capacité de voir sur une grande surface tout en pointant les yeux droit devant. Pour la sécurité, la confiance en soi et la lecture rapide, une personne a besoin de voir « l’ensemble de l’image ». Cette compétence permet de ne pas perdre sa place dans un texte et de capter une grande quantité d'informations (un grand nombre de mots) avec chaque coup d'œil.

6. La discrimination visuelle et l’automaticité. La capacité de voir et reconnaître un objet aperçu brièvement. Une vision efficace dépend de la capacité de voir rapidement, de reconnaître les objets, les personnes ou les mots en une fraction de seconde. Le moins de temps requis pour y arriver, le plus vite sera la lecture et la compréhension.

7. La stéréoscopie. La capacité de voir les profondeurs. Pour jeter un objet dans un chapeau à 10 pieds, un enfant devrait être capable de juger de la distance visuelle et contrôler les mouvements de bras nécessaires. Pour être en sécurité, un adulte doit, en conduisant, voir et juger à quelle distance se trouve la bordure du trottoir ou les autres voitures.

 

II. Principes à considérer concernant la rééducation visuelle.

 

I. La vision est apprise

1. La rééducation visuelle est un procédé qui enseigne aux patients comme utiliser adéquatement leur vision.

2. Les patients doivent toujours garder en tête que cet apprentissage dépend d'eux-mêmes et qu’ils doivent fournir les efforts nécessaires pour l'atteindre.

 

3. Une dysfonction visuelle n'étant pas une maladie, il n'y a pas de cure pour résoudre ce problème. L'optométriste guidera le patient dans la bonne direction pour apprendre, mais c'est le patient lui-même qui fournit l'effort pour avancer.

II. C'est le patient lui-même qui est responsable du succès

1. Le temps prescrit doit être accordé aux activités et un effort régulier doit être fourni par le patient pour vivre les activités telles qu'expliquées.

 

2. C'est la responsabilité du patient de voir à ce que les exercices à la maison soient complétés lors de chaque session prévue. Il est recommandé de choisir un horaire constant. Il peut être utile d'utiliser un rappel afin de ne pas oublier les sessions quotidiennes.

 

III. Les facteurs de réussite les plus importants sont :

1. La motivation personnelle. Des objectifs clairs doivent être établis.

 

2. Une volonté d’apprendre et de mieux comprendre le système visuel

 

3. L'assiduité dans la pratique des exercices. Il est important de suivre l'horaire, autrement les effets seront moindres ou absents.

IV. Certaines activités peuvent produire du stress.

 

Nous recommandons au patient des activités qu'il n'est d'abord pas capable de faire avec facilité. Il est primordial de mettre l'emphase sur le travail accompli et non sur les erreurs.

Inspiré et traduit librement du texte de Dr Robert Hohendorf, optométriste et de l'Optometric Extension Program Foundation (OEPF)

© 2018 par Julien Goyard-Ruel Optométriste. Créé avec Wix.com

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